Vigne
Dernière mise à jour le 11 octobre 2024
La taille de la vigne est le premier pilier de l’itinéraire cultural du vignoble. Elle assure notamment sa pérennité et vise à répondre à trois objectifs principaux : - Former les ceps afin de maintenir l’architecture choisie par le viticulteur, tout au long de la vie de la parcelle, - Appréhender et maintenir la production en quantité nécessaire par rapport aux objectifs de la filière, - Constituer la pérennité des parcelles, en luttant par exemple contre les maladies du bois..
Donner au cep sa future forme Cépage, porte-greffe, écartements et mode de conduite, sont les premiers choix à raisonner pour chaque parcelle par le viticulteur. Le mode de conduite pourra évoluer tout au long de la vie d’une parcelle, et ce, en fonction des objectifs de production, de mécanisation, ou encore de lutte contre les aléas. Des notions de taille de formation sont notamment abordées lors de ces formations. Le principe essentiel est de limiter les plaies de tailles pour ne pas exposer le futur tronc aux maladies du bois (MDB).
La vigne est une plante pérenne, elle a le même comportement qu’une liane, à savoir : conquérir les hauteurs afin d’y trouver la lumière. Cette propriété induit donc une pousse toujours plus en longueur, ce qui ne convient pas forcément aux choix du viticulteur. Le but de la taille sera donc de contenir la plante dans un espace approprié à son développement, lui-même adapté à des contraintes culturales et mécaniques.
Un mode de conduite choisi, avec ses principes, doit être respecté. Si l’on prend l’exemple du Guyot Double Poussard, les courants de sève latéraux sont privilégiés. Il faudra également éviter les plaies mutilantes en dessous du cep, qui pourraient causer des dégâts irréversibles pour ces courants de sève. À l’inverse, on évitera le choix de coursons dans le Y afin de ne pas maintenir de bois vivant sur le dessus du cep. Ils modifient et favorisent les phénomènes d’étranglement des courants de sèves, réduisant considérablement l’espérance de vie de la plante.
Les coursons (aussi appelés coursons de rappel) permettent d’anticiper la taille du cep de l’année prochaine. Ils seront situés systématiquement en dessous et avant la latte, permettant ainsi de contrer l’allongement. Le dernier œil du courson est dessus et donnera naissance à la future latte, tandis que l’œil précédent, qui sera dessous, donnera le futur courson. Ce schéma est répétable autant de fois que la vigne vivra.
Les plaies effectuées lors de la taille sont des portes d’entrée aux principaux champignons responsables des MDB. En évitant les plaies mutilantes, ou en taillant pendant la période des pleurs, on se prémunit du risque de contaminations par ces pathogènes.
Il est aussi très important de réaliser un onglet de dessèchement, qui permet un phénomène de dessèchement naturel, qui aura pour effet la protection des bois vivants. En général, laisser 1.5 fois jusqu’à 2 fois le diamètre de ce que l’on coupe.
La dernière règle de taille sera le nettoyage du cep. Souvent négligé pour des raisons de rendement de chantier de taille, il permet de lutter contre certains pathogènes (Vrilles et rafles porteuses de l’inoculum du Black rot par exemple). Il faudra également veiller à rabattre les onglets de dessèchements laissés à la taille précédente, ceux-ci étant la source de nourriture des champignons responsables des MDB.
Quel que soit l’objectif de production, il convient de raisonner la charge. L’observation du ceps, avant la taille est primordiale : Taux de débourrement, nombre de gourmands, nombre de rafles… Des indications pour adapter la charge au potentiel des ceps. La production d’un bois dépend de sa qualité. Les tailleurs expérimentés repèrent rapidement le bois bien aouté, de diamètre satisfaisant et surtout bien placé. Le nombre d’yeux laissés par latte est un critère déterminant, tant sur l’appréciation du potentiel de récolte, que sur l’harmonisation de la vigueur du cep
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